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Les tumeurs bénignes ou malignes

Les paupières ne représentent qu’une petite surface cutanée par rapport à la surface corporelle totale mais restent une zone de prédilections pour développement de lésions cutanées bénignes ou malignes.

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La lésion palpébrale bénigne la plus fréquente est le chalazion (enkystement inflammatoire d’une glande de meibomus qui secrète normalement la partie grasse des larmes).

Le chalazion est une pathologie bénigne fréquente, touchant l’enfant ou l’adulte sans aucun risque pour la paupière ou le globe oculaire. Il est souvent la manifestation d’une pathologie sous-jacente appelée blépharite. Le traitement est le plus souvent médical par des massages à l’eau chaude et l’application de pommades anti-inflammatoires. Parfois, un kyste palpébral reste présent malgré le traitement médical et une intervention chirurgicale devient nécessaire. Celle-ci se réalise sous anesthésie locale, le plus souvent sans incision cutanée et donc sans cicatrice. Un pansement est mis en place sur l’œil opéré pendant 4 heures après la chirurgie puis des traitements antibiotiques et anti-inflammatoires sont à instiller dans l’œil opéré pendant une quinzaine de jour. En général le travail peut être repris le lendemain de l’intervention mais un hématome palpébral est généralement présent pendant quelques jours.

Les autres lésions bénignes sont représentées par les verrues hyperkeratosiques, les papillomes, les molluscums, les kystes sébacés. Elles sont assez fréquentes au niveau des paupières et leur traitement est chirurgical, sous anesthésie locale.

Le bord libre des paupières est une zone de prédilection de développement de carcinomes basocellulaires, tumeurs malignes palpébrales les plus fréquentes. Il s’agit d’une tumeur à malignité locale, sans caractère métastatique, dont le traitement est chirurgical. Les carcinomes basocellulaires peuvent prendre plusieurs formes cliniques, parfois trompeuses, inflammatoire, ulcérée ou même pigmentée. Si ce carcinome n’envoie pas de lésions à distance, son évolution, s’il pénètre à l’intérieur de l’orbite, peut devenir dramatique, mettant en jeu le pronostic fonctionnel de l’œil voire le pronostic vital.

Le traitement du carcinome basocellulaire est chirurgical permettant l’exérèse de la lésion, son examen histologique pour confirmation du diagnostic et la reconstruction palpébrale. Dans certaines tumeurs complexes et étendues, la chirurgie peut nécessiter deux temps opératoires.Les modalités chirurgicales et le type de reconstruction palpébrale envisagée vous seront expliquées en consultation pré-opératoire afin que vous puissiez bénéficier d’une information claire et compréhensible.

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L’anesthésie et l’hospitalisation

La chirurgie s’effectue sous anesthésie locale potentialisée ou générale en fonction de l’importance de la lésion, en hospitalisation ambulatoire le plus souvent.

Les suites post opératoires s’accompagnentd’un hématome et d’un œdème palpébral plus ou moins important en fonction de la chirurgie réalisée. Trois consultations post-opératoires sont nécessaires à votre suivi : le lendemain de l’intervention pour le premier pansement, à 1 semaine pour enlever les points de sutures et à 2 mois pour contrôler la cicatrisation définitive. Les soins post-opératoires sont assez simples et consistent en l’instillation de collyres dans les yeux et de pommades sur les cicatrices. Aucune douleur post-opératoire ne doit être ressentie. Un suivi régulier de la cicatrice sera nécessaire après la chirurgie.

Les autres tumeurs malignes de la paupière sont plus rares mais plus grave de part leur caractère métastatique possible et leur potentiel évolutif beaucoup plus rapide que le carcinome basocellulaire. Leur prise en charge doit être multidisciplinaire, donnant lieu à des réunions de concertations multidisciplinaires (RCP) obligatoires visant à décider du meilleur traitement à envisager en fonction de l’importance de la lésion, de sa rapidité d’évolution, de son extension, et de l’état général et des antécédents de chaque patient. Elles sont par ordre de fréquence :

  • le carcinome épidermoïde : tumeur maligne de la peau, principal diagnostic différentiel du carcinome basocellulaire
  • le carcinome sébacé : tumeur se développant à partir des glandes sébacées de la paupière
  • le carcinome meibomien : tumeur se développant à partir de glandes de meibomus, pouvant être au stade initial pris à tord pour un chalazion
  • le mélanome : tumeur maligne cutanée pigmentée à très haut potentiel évolutif.

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