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La surveillance

Le glaucome est une maladie chronique dont le traitement a pour objectif de stabiliser la progression de la perte en fibres nerveuses rétiniennes, afin de préserver la fonction visuelle. En effet, le glaucome est une maladie « neurologique » dans le sens où elle touche des cellules nerveuses qui une fois détruites ne peuvent pas être remplacées.

Le traitement est rarement ponctuel, il est plutôt chronique et une fois débuté se poursuit toute la vie durant. Cela implique une acceptation de la maladie, une régularité des prises médicamenteuses et des contrôles médicaux. Ces considérations qui peuvent sembler évidentes quand on a à l’esprit l’enjeu visuel de cette pathologie quand elle n’est pas traitée, du point de vue du patient la situation n’est pas simple ne serait-ce que parce qu’on ne ressent rien de cette pathologie du moins au début.

L’acceptation d’une maladie chronique passe par la gestion de l’angoisse ou des sentiments mélancoliques qu’elle peut induire. L’information apportée par différents véhicules, les échanges avec d’autres patients ou votre médecin peuvent être d’une grande aide, si on prend garde à vérifier les sources des informations recueillies. Un soutien psychologique ponctuel peut être indiqué dans certaines circonstances.

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La surveillance du glaucome impose un contrôle régulier de la vision, de la PIO, de l’aspect clinique du nerf optique et de l’angle irido-cornéen ; la progression du glaucome s’évalue au travers de mesures numériques procurées par l’OCT et le champ visuel, mais aussi par une évaluation subjective de rétinophotographies du nerf optique. Il est important sur suivre les recommandations de votre ophtalmologiste, et en particulier celle de prendre régulièrement vos collyres prescrits. En cas de difficulté, d’effet secondaire, de mauvaise tolérance, il ne faut pas hésiter à le signaler afin d’envisager une solution autre.

D’une façon générale, veillez à verbaliser tout élément qui vous inquiète ou vous surprend, et en cas de baisse de vision, de douleur, il ne faut pas attendre le prochain rendez vous de surveillance, mais voir votre ophtalmologiste en urgence. L’œil est un organe relié à l’organisme, rien n’est démontré scientifiquement en matière de glaucome mais on peut faire des analogies avec d’autres neurodégénérescences : avoir une vie saine, une alimentation variée, éviter les toxiques en trop grande quantité tels que le tabac ou l’alcool, avoir une activité physique régulière sont des recommandations qui vous permettront également d’aller dans le bon sens.

La prise en charge du glaucome est pour moi, un travail d’équipe, avec certes l’expertise du praticien qui intervient, l’observance thérapeutique qui est essentielle, mais également la relation et l’alliance qui se créent entre le médecin et le patient pour affronter ensemble les difficultés qui se présentent, et obtenir le meilleur résultat à terme pour la personne concernée.

Le futur

Le glaucome est une perte accélérée en fibres nerveuses constituant le nerf optique, que l’on traite en abaissant la PIO, l’hypertonie oculaire étant le facteur essentiel de survenue ou de progression du glaucome.

Les axes de recherche en matière de glaucome visent à optimiser le dépistage, améliorer les traitements médicamenteux, limiter les conservateurs, combiner les principes actifs pour diminuer le nombre de prises quotidiennes, proposer des modes de délivrance moins contraignants, et peut être un jour la réparation du trabéculum par des cellules souches sera rendue possible, la neuroprotection sera accessible, voire la neurorégénération… et on aurait alors un traitement spécifique de la pathologie… à suivre !