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Le diagnostic de glaucome

Le dépistage du glaucome impose d’aller visiter son ophtalmologiste régulièrement même en l’absence de problème de vue, et ce d’autant que l’on présente des facteurs de risque de survenue du glaucome. L’ophtalmologiste mesurera votre acuité visuelle et analysera votre œil, en particulier l’aspect du nerf optique avec un examen du fond d’oeil, mesurera la pression intra-oculaire (PIO) et vérifiera si votre angle est ouvert grâce à la gonioscopie. Au moindre doute, il complètera l’examen clinique, par des photos du fond d’œil, un examen OCT (Tomographie en Cohérence Optique), et un champ visuel. Deux remarques pour souligner des points importants :

  • Un examen ophtalmologique régulier est le meilleur moyen de détecter le glaucome par le biais de modifications anatomiques alertant votre praticien.
  • La mesure de la pression intra-oculaire ne suffit pas à éliminer ou affirmer le diagnostic de glaucome.

 

ophtalmologie

Examen ophtalmologique

La mesure de la pression intra oculaire est un temps essentiel de la consultation d’ophtalmologie. On mesure ainsi la force qui faut développer pour aplanir la cornée, qui approxime la force qui règne à l’intérieur de l’œil. Cette mesure peut se faire par le biais d’un petit jet d’air ou par le biais d’une aplanation mécanique de la cornée anesthésiée. Une première remarque concernant la mesure de la pression intra oculaire, elle est liée à l’épaisseur de la cornée car plus une cornée va être épaisse, plus la force qu’il faudra développer pour l’aplanir va être grande et a contrario, plus une cornée est fine plus on aura tendance à sous-estimer la pression intra oculaire (PIO). Il est donc essentiel avant de parler d’hypertonie oculaire d’avoir une notion de l’épaisseur cornéenne centrale qui est mesurée par un examen nommé « pachymétrie »

Il est également important de prendre en considération un phénomène cyclique caractérisant de nombreuses situations biologiques, les variations nycthémérales de la PIO ; en effet le chiffre de PIO n’est pas fixe au court de la journée mais peut varier d’une heure à l’autre, au même titre qu’un chiffre de pression artérielle.

Ceci peut aussi expliquer qu’au moment du diagnostic de glaucome, la notion d’hypertonie oculaire n’est retrouvée que dans un cas sur deux. L’ophtalmologiste sera parfois amené à réaliser des courbes de PIO diurnes ou sur 24h, qui donneront une idée plus précise du profil personnel de PIO au cours de la journée de la même façon que l’on peut réaliser un Holter tensionnel des 24h pour mettre en évidence un pic de pression artérielle.

Le risque de survenue de glaucome est lié au chiffre de PIO, plus celle-ci va être élevée ou présentant de grandes variations d’amplitude, plus le risque d’atteinte du nerf optique va être grand.

La PIO augmente légèrement avec l’âge, sans problème pathologique sous-jacent, mais simplement du fait d’une moins bonne perméabilité du filtre trabéculaire, on attend ainsi une augmentation de 1 mmHg par décennie.

En cas de processus pathologique, ie en cas de glaucome, l’augmentation de la PIO est mise en rapport avec une résistance accrue située au niveau du trabéculum ; le déséquilibre est le plus souvent induit par une moins bonne évacuation des fluides de l’œil, et non pas par un excès de production.