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Les lésions palpébrales sont fréquentes.
Quand s'inquiéter ?

Les lésions palpébrales sont fréquentes et se pose souvent la question de savoir quand consulter. Entre espoir que la lésion disparaisse toute seule, peur de consulter pour rien et délais de rdv parfois longs, on a souvent tendance à retarder le rdv chez l’ophtalmologiste…

Quelques éléments de réponse...

Nous avons tous 4 paupières, 2 paupières supérieures et 2 paupières inférieures qui jouent un rôle fondamental dans la protection de l’œil et son hydratation mais également un rôle esthétique. Le bord de la paupière est le lieu de rencontre de différentes structures anatomiques (cartilage appelé tarse qui sert au maintien de la paupière, glandes secrétant la partie graisseuse des larmes, cils, muscles et une peau très fine). Cette spécificité en fait une zone à risque de développer des lésions de nature très variables.

Du Chalazion (bénin mais à traiter rapidement) aux tumeurs palpébrales potentiellement malignes, voici quelques signes devant amener à consulter rapidement.

Quelques éléments de vos antécédents doivent vous alerter devant une lésion de paupière. Un antécédent de lésion cutanée, une peau claire (phototype 1 et 2), une exposition importante aux UVs ou aux radiations, une immunodépression… ces éléments sont des facteurs de risque de lésion cancéreuse de la paupière. Ils doivent vous faire réagir plus vite devant l’apparition d’une lésion.

Parlons maintenant de la lésion en elle-même, l’évolution est un critère important. Une lésion qui apparait rapidement et régresse rapidement est plutôt rassurante. A l’inverse, une lésion qui ne cesse d’augmenter devra faire consulter rapidement. La perte de cils est souvent anormale et doit alerter et motiver une consultation rapide. Une induration, une ulcération de la lésion, une pigmentation doit également faire consulter.

Naevus ? Hydrocyctome ? Mélanome ? Carcinome ? Kyste sébacé ? Papillome ? Kératoacaontome ? Chalazion ? Mulluscum contagiosum ?

Ces termes désignent tous des lésions pouvant affecter la paupière.

Voici 2 exemples.

Le plus fréquent, le Chalazion. C’est un petit kyste palpébral, bénin et non infectieux, qui se développe dans la paupière supérieure ou inférieure d’un œil ou parfois des deux yeux. Il est causé par l'inflammation d'une glande de Meibomius, glandes en charge de la production d’une substance huileuse, le meibum, qui forme la phase lipidique du film lacrymal. Ces glandes sont situées le long des paupières, directement en arrière des cils. On en dénombre une trentaine par paupière. Le meibum, lorsqu’il est trop épais, peut boucher la glande et entrainer enkystement et surinfection. C’est le chalazion ! Le chalazion se manifeste par un gonflement de paupière, parfois douloureux et souvent désagréable par le flou et le larmoiement qu’il provoque. Il nécessite un traitement par des massages de paupière à l’aide de compresses chaudes afin de ramollir l’intérieur de la glande pour pouvoir plus facilement en exprimer le méibum. On y associe une pommade corticoïde et antibiotique. Les chalazions disparaissent en général en quelques semaines ou quelques mois. En absence de traitement, ces chalazions ont tendance à donner des coques inesthétiques pouvant amener à une chirurgie. Le secret de la réussite… le massage !

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Moins fréquent mais plus méchant, le Carcinome basocellulaire (CBC). Cette tumeur est la forme la plus courante de cancer de la peau et la forme la plus fréquente de tous les cancers. Les CBC résultent d'une croissance anormale et incontrôlée des cellules basales. Leur localisation sur la paupière est relativement fréquente et nécessite une prise en charge chirurgicale.

La chirurgie est le traitement de choix des tumeurs de paupière car elle permet de confirmer le caractère bénin ou malin d’une lésion avec certitude. Elle permet d’affirmer le caractère complet de l’exérèse d’une lésion par l’étude anatomopathologique des marges. L’exérèse de la tumeur se fait au bloc opératoire sous anesthésie locale après avoir anesthésié les paupières ou parfois sous anesthésie générale. Il permet de réaliser une ablation dans de bonnes conditions. Selon la taille de la lésion enlevée, il sera ensuite nécessaire de réaliser une reconstruction de la paupière afin de combler les tissus et de garantir une intégrité fonctionnelle et esthétique de la paupière.

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Vous venez de lire la prise en charge très différente de 2 tumeurs de paupière. En conclusion, n’hésitez pas à consulter au cabinet au moindre doute. Nous sommes là pour vous orienter, vous conseiller, vous rassurer et évidemment vous apporter le traitement le plus adapté. Une prise en charge précoce de la lésion qu’elle qu’en soit la nature est toujours préférable.

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L’hypnose informelle comme outil d’accompagnement apaisant et humain au bloc opératoire.

L’œil est un organe sensoriel essentiel, permettant de voir, et ainsi appréhender l’environnement, se repérer, lire, écrire, apprécier un tableau… La chirurgie oculaire, outre son aspect technique, est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale, voire topique, avec simplement des collyres qui insensibilisent la surface oculaire. Cette chirurgie est souvent une source d’angoisse, de stress pour les patients, qui craignent de bouger, d’entendre ce qui se passe au bloc opératoire, de voir les instruments ….

L’hypnose quand elle est évoquée au grand public a souvent une connotation ambiguë : on pense alors aux démonstrations magistrales, un peu inquiétantes de l’hypnose spectacle. On pense aussi pouvoir être à la merci de la personne qui a « le pouvoir » de vous hypnotiser. Or l’hypnose, utilisée dans le domaine médical, n’a rien à voir avec l’hypnose spectacle…. L’hypnose est un outil d’accompagnement dans le soin, intéressant de façon générale et en particulier au bloc opératoire, où l’on est inquiet, démuni, stressé, fatigué… L’objectif étant que votre passage au bloc opératoire soit une expérience positive, et vous laisse un souvenir agréable.

Les protocoles utilisés au bloc opératoire, en particulier en ophtalmologie, sont des protocoles structurés et réfléchis ; ils font appel à ce que l’on appelle hypnose informelle ou hypnose conversationnelle. On ne cherche pas à vous endormir, ou à vous priver de votre conscience mais simplement à favoriser un état d’esprit positif, calme et serein. Les moyens d’y parvenir sont variés et reposent sur différentes techniques de communication thérapeutique, d’exercices de respiration, et d’accompagnement au travers d’un thème qui vous est personnel, au travers de canaux sensoriels qui vous sont propres. Vous serez ainsi invité à évoquer un souvenir ou une expérience agréable, à vous laisser aller à la rêverie pendant que votre chirurgien, formé à l’hypnose, vous accompagnera au travers de sa voix, tout en restant garant de votre confort et de votre sécurité, pendant l’acte chirurgical effectué. Car en effet, l’objectif ultime est, vous l’avez compris que la chirurgie se passe le mieux possible : bien entendu, le côté technique est maîtrisé, c’est la condition sine qua non, l’accompagnement avec l’hypnose étant un plus, vous permettant d’être calme, coopérant, sans réaction inattendue ou non contrôlée. L’utilisation de l’hypnose au bloc opératoire introduit la notion de couple « gagnant-gagnant », votre chirurgien et son équipe ayant tout intérêt à prendre en charge des patients détendus. L’hypnose permet en outre de limiter voire de se passer de toute potentialisation médicamenteuse par voie veineuse, ce qui vous permettra de rentrer plus vite et plus en forme à la maison après votre chirurgie.

Cet outil n’est pas magique, il n’est pas non plus improvisé ou galvaudé : c’est un moyen de réintroduire l’Humain avec un grand H au bloc opératoire et vous proposer une chirurgie en accord avec les recommandations du plus haut niveau scientifique actuel, une approche bienveillante, humaine et impliquée.

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Pourquoi est-ce important de consulter un ophtalmologiste, même si on n’a pas de problème de vision ?

La consultation d’ophtalmologie comporte traditionnellement une vérification de la vision, avec éventuellement la prescription de verres correcteurs si nécessaire. Or cette étape ne représente qu’une infime partie de l’examen ophtalmologique de base …

En effet, et en premier lieu, votre praticien se renseigne sur vos antécédents médicaux et familiaux, ce qui lui permettra d’orienter son examen.

Il va sans dire qu’un patient diabétique nécessite un examen ophtalmologique approfondi, et il n’est pas rare de démasquer un diabète par le biais d’un examen systématique. L’œil est un organe relié à un organisme, et l’état de santé en général est susceptible d’influencer ou d’atteindre vos yeux. Le diabète en est un exemple, où la maladie atteint les petits vaisseaux de la rétine induisant des hémorragies, œdèmes …. L’hypertension artérielle peut également induire des modifications accessibles au fond d’œil, de même que la drépanocytose, ou d’autres pathologies générales.

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Certains traitements médicamenteux chroniques nécessitent une surveillance ophtalmologique, du fait de leur retentissement potentiel : il s’agit par exemple des antipaludéens de synthèse, certains anti-migraineux ou antiépileptiques, les traitements corticoïdes…

Le fait d’avoir eu à déplorer un traumatisme oculaire est par exemple un renseignement crucial, car ce traumatisme peut avoir des conséquences graves sur l’œil, et nécessite une surveillance à vie ; on peut avoir à déplorer la survenue d’un glaucome ou d’une cataracte post-traumatique, d’un décollement ou de lésions de rétine…

Certaines pathologies ont un caractère familial, si vos parents directs sont concernés, ils vous encourageront à consulter régulièrement.

La baisse de vision qui amène souvent à consulter peut effectivement être en rapport avec un besoin de verres correcteurs, mais elle peut être en rapport avec une pathologie telle qu’un kératocône, une cataracte, un problème maculaire (centre stratégique de la rétine et donc de la vision fine) …
La situation la plus déroutante et qui justifie un suivi, en l’absence de tout signe fonctionnel, est celle qui concerne les pathologies pernicieuses qui évoluent à bas bruit et peuvent aboutir à des catastrophes.  C’est le cas par exemple du glaucome, qui est une dégénérescence accélérée du nerf optique, qui n’entraine aucun signe perceptible avant un stade avancé… quand la moitié du capital est altéré. Plus grave encore, la possibilité de ne pas voir évoluer des tumeurs intra-oculaires pouvant avoir une influence sur le pronostic vital….

La consultation d’ophtalmologie correspond pour beaucoup à la prise en charge des troubles de vision. Or il est de nombreuses situations où l’ophtalmologiste joue un rôle stratégique dans le dépistage et la prise en charge précoce de certaines pathologies. Ceci est bon à rappeler aux personnes qui ont une bonne vue naturellement, ou celles qui ont été opérées de leur vision avec un si bon résultat qu’elles en oublient leur myopie initiale ….

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Comment entretenir la santé de vos yeux ?

L’œil est un organe sensoriel nous permettant de voir : il est à ce titre précieux et mérite attention et prévention.

Cela semble évident, l’œil est relié à un organisme, et prendre soin de soi sur le plan général, c’est prendre soin de ses yeux par la même occasion :

  • Manger sainement
  • Pratiquer une activité physique régulière (marcher 30 minutes par jour préviendrait également la maladie d’Alzheimer)
  • Fumer ou consommer beaucoup d’alcool est nocif pour vos yeux aussi.

Consultez régulièrement vos médecins :

  • Généraliste pour vérifier votre glycémie (taux de sucre dans le sang), votre cholestérol sanguin, votre tension artérielle…
  • Votre ophtalmologiste pour des contrôles réguliers et des actions préventives.
  • Les interférences médicamenteuses avec certaines pathologies oculaires.

Protéger vos yeux du soleil : on sait à présent que le rayonnement solaire peut favoriser la survenue de certaines pathologies oculaires telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge, les ptérygions…

Attention aux projections toxiques et aux accidents : l’œil est un organe fragile, un traumatisme physique ou chimique n’est jamais bienvenu. Il est recommandé de porter des lunettes de protection dans certains métiers mais également dans certaines circonstances à la maison, comme pour bricoler par exemple. Attention aux bouchons de champagne qui sont à l’origine de contusions oculaires potentiellement graves, attention aux pétards et feux d’artifice.

Travailler sur écran fait partie de notre quotidien mais peut occasionner de la fatigue visuelle :

  • Veiller à être bien éclairé, idéalement à la lumière du jour.
  • Porter une correction adaptée, avec ou sans filtre spécifique.
  • Ne pas être trop proche de l’écran, et respecter une certaine ergonomie pour être confortable.
  • Ne pas hésiter à faire des pauses, fermer les yeux, regarder au loin…
  • Instiller des larmes artificielles si une sécheresse oculaire se fait sentir.

Si vous portez des lentilles, respecter les règles de port est essentiel et permettra d’éviter des complications infectieuses parfois redoutables.

Faites contrôler vos yeux régulièrement, protéger les du soleil, prenez soin de vous ….

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Le Centre médico-chirurgical Œil et Paupière est un cabinet libéral d’ophtalmologie situé dans le 7è arrondissement de Paris, à proximité des Invalides, dédié à la prise en charge globale de votre santé visuelle, maladies et chirurgies oculaires.

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